Qu'on se le dise, Jonathan Dayton et Valérie Farys nous livre un premier long d'un charme fou, d'une drôlerie et d'un absurde certain et c'est là le point fort de Little Miss Sunshine : faire rire. Et ça marche. On ressort gonflé a bloc, tout léger, content d'avoir vécu ce road movie atypique de très bonne facture. Le récit ancré dans une situation réaliste est tour à tour corrosif, émouvant, parfois acide et souvent drôle. La famille américaine moyenne représenté, ici, par des acteurs géniaux et caricaturé par des personnages plus loufoques les uns que les autres : un oncle gay proustien suicidaire, un Papi qui s'est mis à la poudre blanche, un fils qui a fait voeu de silence pendant 9 mois et fan absolu de Nietzsche pour ne citer qu'eux. Une comédie pétillante et rocambolesque qui a l'effet d'une thérapie de groupe. La musique colle parfaitement et le scénario, malin, glisse dans un univers caustique et tendre. Les personnages sont pommés, nous le sommes aussi. Une magnifique surprise. Antoine D. (sur Allo-Ciné)